La morte del Re est une pièce pour orgue et support. Commande des Amis des Orgues du Douaisis.
Création le 31 janvier 2010 en l'église Notre Dame de Douai,
Orgue : Aurélien Fillion
Projection du son :
Denis Streibig
Acousmonium : Le Sémaphone
Avec la voix de Grazia Del Tito
Castel del Monte est une œuvre musicale en forme de puzzle dont les pièces s’écrivent
au fur et à mesure du temps qui passe. Elles ne s’emboîtent pas encore les unes aux autres. Il sogno di Federico (créé à La
Malterie à Lille en janvier 2009) en était un premier élément.
Voici une deuxième pièce de ce puzzle : La morte del Re, sorte de hörspiel qui nous raconte les derniers instants d’un étonnant roi
italien.
En écoute dans mon "player Télérama" en cliquant ici : wizzz
Texte utilisé et sa traduction :
« Ecco che è giunta la mia ora »
Adesso il re dormiva ... La vecchia che lo vegliava era tutta assorta nel suo ricamo, un disegno un po' maldestro dai colori vivi che lasciava vedere uno sciame di uccelli sopra una piccola distesa d'acqua. Sulla sinistra alberi dai tronchi straziati tendevano i loro bracci verso il sole e, più lontano, uno strano castello si ergeva sulla vetta di un monte...
Lo sentì mormorare : "Sei qui Bianca ?". Girò gli occhi verso di lui e vide come una breve demanda passare su quel viso che, finalmente, aveva ritrovato i suoi colori. Aggiunse : "Credo di aver sognato"... La vecchia gli spiegò che lo avevano portato qui, dopo il suo malore, che i dottori stavano per arrivare, che sicuramente non era niente e che bisognava riposarsi.
Poi, egli tenta di rialzarsi "E’ ora di tornare al castello !". Ma il suo sguardo si ferma un attimo sulla parete di destra : "Che cosa c'è, dietro di questa parete ?". La vecchia rispose che avevano murato quel passaggio molti anni fa, che normalmente, non si vedevano tutti quei brutti raccordi tra le pietre, ma che il grande arazzo che occultava l'ubicazione della vecchia porta di ferro era veramente troppo rovinato e che si era dovuto toglierlo... Presto ne avrebbero rimesso un altro ancora più bello... lo sguardo di Federico si era oscurato... "Come si chiama questo luogo ?". Gli disse che si chiamava Castel Fiorentino, per via di tutti i fiori che crescevano nei paraggi e che era un nome molto carino. E che non c'era niente di più bello dei fiori, allora ne ricamava di rossi, di blu ed anche solo bianchi con un filo d'oro... Il re si girò e fisse la parete. Dopo qualche minuto, ella lo sentì mormorare qualcosa che non capì.
Pensò che si era assopito.
Auteur du texte : AC Iger
« Ecco che è giunta la mia ora »
A présent, le Roi dormait... La vieille femme à son chevet était toute absorbée à sa broderie, un dessin un peu maladroit aux couleurs vives qui laissait voir une nuée d'oiseaux au-dessus d'une petite étendue d'eau. Sur la gauche, des arbres aux troncs torturés tendaient leurs bras vers le soleil et au loin, un drôle de château se dressait au sommet d'un mont...
Elle l'entendit murmurer : « Tu es là, Bianca ? ». Elle tourna les yeux vers lui et vit comme une brève interrogation passer sur ce visage qui avait enfin retrouvé ses couleurs. Il ajouta : « Je crois que j'ai rêvé... ». La vieille femme lui expliqua qu'on l'avait apporté ici après son malaise, que les docteurs allaient bientôt arriver, que c'était sûrement rien et qu'il fallait se reposer.
Puis, il tenta de se redresser : « II est temps que je retourne au château ! ». Son regard s'arrêta un instant sur le mur de droite : « Qu'y a-t-il derrière cette paroi ? ». La vieille femme répondit qu'on avait muré ce passage il y a bien des années, qu'habituellement on ne voyait pas tous ces vilains raccords entre les pierres mais que la grande tapisserie qui cachait l'emplacement de la vieille porte de fer était vraiment trop abîmée et qu'on l'avait dû la retirer... Bientôt on en remettrait une autre encore plus belle... Le regard de Federico s'était assombri... « Comment donc s'appelle ce lieu ? ». Elle lui dit qu'on le nommait Castel Fiorentino, à cause de toutes les fleurs qui poussaient aux alentours et que c'était un bien joli nom. Et que les fleurs, il n'y avait rien de plus beau, alors elle en brodait des rouges, des bleues et même des toutes blanches ornées d'un fil d'or... Le Roi se retourna et fixa la paroi. Après quelques minutes elle l'entendit murmurer quelque chose qu'elle ne comprit pas.
Elle pensa qu'il s'était
assoupi.